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Propriétaires : Comment réduire vos dépenses énergétiques ?

Par Christelle , le 24 février 2022 , mis à jour le 24 février 2022 - 8 minutes de lecture

L’utilisation inappropriée des appareils électroniques, la mauvaise exploitation des combles, le non-achat de matériel moins énergivore, etc. sont autant de causes liées à notre mauvaise gestion de l’énergie dans nos maisons. C’est ce qui justifie souvent l’augmentation des factures d’énergie. Rassurez-vous, il est tout à fait possible d’y remédier. Il existe en effet différents travaux permettant de réduire vos dépenses énergétiques. À cela s’ajoutent des gestes pratiques au quotidien pour diminuer vos factures.

Engagez une rénovation énergétique : mieux isoler votre maison

Une maison mal isolée ne régule pas correctement la température à l’intérieur. Cela augmente les besoins en énergie et par conséquent les dépenses énergétiques. En procédant à l’isolation thermique de votre habitat, vous pourrez améliorer ses performances énergétiques et diminuer les déperditions thermiques. Celui-ci pourra alors vous fournir la température idéale en toute saison.

En hiver, vous n’aurez plus besoin de faire tourner le chauffage à plein régime pour profiter de la chaleur. De même, en été, vous pourrez avoir de la fraîcheur à l’intérieur de votre habitation sans utiliser régulièrement la climatisation. Vous pourrez alors diminuer vos dépenses énergétiques. Selon la partie de la maison que vous souhaitez isoler, les techniques à employer peuvent cependant être différentes.

Vous pouvez par exemple faire appel à Isolation Énergie France ou tout autre professionnel de l’isolation par l’extérieur, pour vous accompagner dans votre projet. Un spécialiste maîtrise les différents travaux de rénovation énergétique ainsi que les normes et réglementations à respecter. En vous faisant accompagner par un expert de l’isolation, vous aurez l’assurance de réaliser correctement l’isolation de votre habitation. À cet effet, vous avez le choix entre différentes méthodes.

Toiture avec combles perdus : pose d’isolants en vrac soufflés ou installation de panneaux sur le plancher.

Isolation par l’intérieur (ITI) pour une toiture avec combles aménagés : la mise en place de rouleaux ou panneaux d’isolants au niveau des chevrons est nécessaire. Vous pouvez également poser des isolants soufflés sous pression.

Isolation par l’extérieur (ITE) pour une toiture avec combles aménagés : ici, différents matériaux seront posés sur les chevrons. Ensuite, les panneaux isolants avec parements seront installés sur la charpente. À défaut, vous pouvez utiliser des caissons chevronnés autoporteurs.

Isolation des murs avec ITE : isolation sous bardage, sous enduit ou sous vêture.

Isolation des murs avec ITI : installation des projections d’isolants ou panneaux isolants avec parements.

Plafond collé/tendu : collage d’une faible couche d’isolant sur le plafond.

Plafond suspendu : installation d’isolants de qualité entre le plafond et le faux plafond.

Plancher bas sur sous-sol non chauffé : pose des plaques d’isolants au plafond du sous-sol.

Plancher bas sur vide sanitaire : entre le sol de l’habitation et le vide sanitaire, on pose une dalle simple, une dalle flottante ou un plancher à entrevous.

réduire ses dépenses énergétiques

Maîtrisez votre utilisation d’eau chaude

En dehors de l’isolation de votre maison, il vous faut également modérer votre consommation d’eau chaude pour réduire vos dépenses énergétiques. Il vous faut :

  • limiter l’utilisation de l’eau aux usages importants (ne laissez pas l’eau couler quand vous vous lavez les mains, les dents, ou faites la vaisselle),
  • installer des mitigeurs thermostatiques : il s’agit de mitigeurs dotés de deux molettes de réglage distinctes, l’une pour régler le temps et l’autre pour le débit,
  • privilégier les douches,
  • réaliser le calorifugeage des tuyaux,
  • optimiser les réglages du chauffe-eau.

Vous pouvez aussi opter pour un système de production d’eau chaude avec une grande efficacité énergétique et moins énergivore. À cet effet, vous disposez d’une variété d’équipements associés ou non avec la production de chauffage :

  • le chauffe-eau thermodynamique : combinant une pompe à chaleur et un boiler, le chauffe-eau thermodynamique est économe comparativement à une consommation électrique,
  • le chauffe-eau solaire : l’énergie est assurée par les panneaux solaires. En fonction de la localisation géographique du domicile, un équipement alternatif peut être indispensable,
  • une chaudière à micro-cogénération gaz accompagnée d’un programmateur,
  • une pompe à chaleur (air/eau ou géothermique).

Vous pouvez aussi opter pour des équipements fonctionnant grâce à l’énergie hydraulique.

La mise en place d’un appareil de chauffage à haut rendement

La mise en place d’un appareil de chauffage occupe une place non négligeable dans la liste des travaux d’économies d’énergie. Dans ce cas, vous pouvez envisager d’installer des équipements fonctionnant aux énergies renouvelables pour réduire les dépenses énergétiques.

Vous pouvez installer une chaudière à haute performance énergétique qui ne fonctionne pas à base de fioul. À défaut, vous pouvez opter pour une chaudière à micro-cogénération gaz associé à un programmateur de chauffage. Une pompe à chaleur air/eau avec programmateur ou un modèle géothermique doté d’un capteur fluide frigorigène est aussi une excellente alternative.

Vous pouvez également envisager des solutions particulières comme installer un équipement de chauffage fonctionnant grâce à de l’énergie solaire ou hydraulique, ou encore une chaudière fonctionnant avec de la biomasse ou du bois.

Vous pouvez aussi utiliser un foyer fermé, une poêle à bois, une cuisinière ou un insert de cuisinier comme appareil de chauffage. L’appareil doit être doté d’un label Flamme Verte. Sous réserve de certains critères techniques, ces appareils sont éligibles à des subventions gouvernementales au profit de la rénovation énergétique.

Remplacez les ouvertures pour réduire les pertes d’énergie

Selon l’Agence de l’Environnement et de la Maîtrise de l’Energie (ADEME), 10 à 15 % de pertes énergétiques globales d’une habitation ont lieu au niveau des ouvertures (fenêtres et portes-fenêtres). De temps en temps, vous devez alors vérifier leur état pour changer les ouvertures qui ne sont plus suffisamment performantes.

Avant, assurez-vous que le reste de votre maison est bien isolé. Dans le cas contraire, le remplacement des fenêtres n’aura pas un impact notable. Pour le remplacement proprement dit, il est recommandé de changer la menuiserie et le vitrage pour les ouvertures anciennes. Il existe à cet effet un éventail de vitrages performants.

Le double vitrage

Il s’agit d’une paroi vitrée constituée de deux vitres séparées par une couche de gaz (argon ou krypton). Celle-ci est isolante phoniquement et thermiquement. Plus les épaisseurs et la lame du vitrage sont grandes, plus la fonction isolante est performante. Le double vitrage doté d’une lame remplie de gaz est plus efficient comparativement à celui avec de l’air.

Le double vitrage à exécution renforcée

Il possède une couche transparente d’argent ou d’oxydes métalliques sur sa face interne. Celle-ci forme une barrière thermique permettant de retenir la chaleur à l’intérieur de la maison.

Le triple vitrage

Il se compose de trois vitrages séparés par des lames de gaz/d’air. Il a l’avantage d’être plus robuste que les deux précédents.

Les coefficients d’efficacité thermique renseignent sur la capacité de la fenêtre à conserver les calories : Ug pour le vitrage, Uf pour les châssis et Uw pour l’ensemble de la fenêtre.

Rénovation thermique isolation

La Ventilation Mécanique Contrôlée pour économiser de l’énergie (VMC)

La VMC permet de renouveler l’air d’un domicile en éliminant la vapeur d’eau, l’humidité et les polluants (odeurs, fumées, CO2, produits chimiques, etc.) engendrés par l’habitation des lieux. La VMC évacue l’air altéré des pièces de service (cuisines, salles de bains, buanderie, etc.) et transfert de l’air frais à l’intérieur des pièces dites à vivre : salles à manger, chambres, salon, etc.

Pour que la ventilation d’un logement soit favorable, il est indispensable qu’étanchéité et isolation soient performantes. En revanche, selon le modèle de VMC choisi, les dépenses énergétiques ont une large différence.

VMC simple flux auto-réglable

Ce système de ventilation fonctionne de manière permanente. Le débit d’air reste invariable. Il s’ensuit alors une consommation excessive en ce qui concerne le chauffage et les courants d’air.

VMC simple flux hygro-réglable

Fonctionnant de façon continue, le débit d’air de ce système VMC dépend du taux d’humidité du domicile. Elle génère également une grande consommation en chauffage, surtout en été.

VMC double flux

Ce type de ventilation dispose d’un circuit de soufflage qui répartit l’air conditionné dans les pièces à vivre. Elle dispose aussi d’un circuit de récupération qui évacue l’air vicié après avoir transféré ses calories à l’air neuf et filtré, permettant ainsi de limiter les coûts liés au chauffage.

VMC double flux thermodynamique

C’est la combinaison d’une VMC double flux et d’une pompe à chaleur. Son efficacité permet de recouvrer jusqu’à 90 % des calories de l’air extrait. Ce type de ventilation est bel et bien écoénergétique.

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