Construction

Quelles sont les informations utiles pour réaliser une étude de sol ?

Par Nicolas , le 20 octobre 2022 - 7 minutes de lecture
pelleteuse étude de sol

L’étude de sol comprend l’analyse des sols de construction avant le début de toute construction. Il y a de nombreuses parcelles avec diverses caractéristiques qui doivent être adaptées pour la tâche. Cette expertise sécurise également les fondements de l’investissement immobilier. Ce guide vous présente les informations utiles pour réaliser une étude de sol.

Étude de sol : qu’est-ce que c’est ?

L’étude du sol est une première étape avant toute construction sur une parcelle vide. Cette analyse issue de la géotechnique permet d’observer la composition du terrain et de déterminer la construction appropriée. Cela permet aussi de dériver la catégorie de fondation adéquate, puisque le sol a un impact direct sur la structure des immeubles.

En effet, les sols constituent une structure hétérogène. Lorsqu’ils ne sont pas pris en compte avant le début du chantier, ils peuvent provoquer de lourds dégâts. On dénombre différents types de sols, chacun avec ses propres particularités. Spécifiquement, il y a :

  • Les sols en pente ;
  • Les terrains au-dessus de la nappe phréatique ;
  • Les sols posés au-dessus des cavités ;
  • Les terrains instables dus à la présence d’argile ou d’autres matériaux ;
  • Les sols se trouvant près d’une rivière ou d’un cours d’eau ;
  • Les terrains contaminés.

On dénombre diverses catégories d’études géotechniques :

  • Catégorie G1 : Expertise pré-construction ;
  • Catégorie G2 : pour les études de conception ;
  • Catégorie G3 : pour mener l’exécution ;
  • Catégorie G4 : pour le contrôle exécutif ;
  • Catégorie G5 : Études géotechniques après diagnostic.

Actuellement, on compte en moyenne 20 000 dégâts, catastrophes naturelles y comprises due au sol de construction.

Étude de sol : pourquoi réaliser une telle tâche avant la construction ?

La réalisation d’études de sol avant la construction permet de dénicher les différents dangers relatifs à la sécurité foncière. Le professionnel du bureau d’étude de sol qui se charge de la réalisation de cette étude met en évidence différentes caractéristiques. Il s’agit des caractéristiques physiques, morphologiques et chimiques. Celui-ci prend en considération les éléments suivants :

  • Le système du sol, son mouvement sous-jacent ;
  • La spécification du terrain via le repérage des différents matériaux présents ;
  • La perméabilité du sol et sa capacité d’infiltration vis-à-vis de la montée des eaux ;
  • Les risques de séismes.

Les dangers géotechniques constituent une menace majeure qui complique la construction des bâtiments et provoque des dégâts importants. Cela est dû à la grande variété de substances présentes dans le sol.

D’ailleurs, un coût important est associé à la construction de futures habitations selon le type de fondation conforme à la réglementation thermique. La construction d’une maison individuelle nécessite l’aide d’un spécialiste.

Le retrait et la dilatation de l’argile

La première menace géotechnique est le retrait et la dilatation de l’argile souterraine. C’est un matériau qui a la particularité de changer de volume en fonction de sa teneur en eau. Pendant l’été, l’argile perd de l’eau et rétrécit à cause de la sécheresse. Ce phénomène peut entraîner des fissures dans la structure, des décollements et surtout la rupture des canalisations.

À l’opposé, lors des saisons plus humides, comme l’automne, le volume de l’argile augmente avec l’apport d’humidité, il y a donc saturation. Cela peut aussi avoir de graves conséquences pour les immeubles, comme un effondrement complet. Il en va de même pour la montée des nappes phréatiques.

Les glissements des sols

Pendant la construction d’une maison près d’une falaise, d’une pente ou d’un talus, les glissements de terrain sont les critères d’évaluation. En effet, à mesure que les sols s’érodent, les glissements de terrain représentent un réel danger pour les riverains. Des études géotechniques de cette stabilité permettent de prévenir ce danger et de prévoir les dommages.

Les fontis ou cavités des sols

Si le chantier de construction est dit meuble, c’est-à-dire fendu rapidement après la construction, il faut tenir compte des affaissements superficiels. Cependant, le phénomène est encore progressif et peut être décelé très rapidement. La plupart de ces cavités sont d’origine naturelle ou humaine, comme la présence d’anciennes mines.

L’étude sur les sols est-elle une obligation ?

La loi ELAN du 23 novembre 2018 relative à l’habitat, à l’aménagement et au développement du numérique rend obligatoires les études de sol pour la vente de certains terrains à bâtir. Les sols à risque argileux modéré à élevé sont soumis à cette obligation à compter du 1er octobre 2020. Pour les autres sols, les études géotechniques ne sont pas obligatoires, mais sont tout de même fortement suggérées.

Une habitation avec des fondations non conforme au type de sol peut représenter un danger pour les habitants. Il faut aussi savoir que réparer ou refaire des fondations peut coûter très cher. Pour les cas les plus graves, ils peuvent coûter entre 20 000 euros et 50 000 euros.

Prévoyez jusqu’à 10 jours de temps de traitement après avoir soumis une demande à une firme professionnelle. L’intervention sur le site dure environ une demi-journée selon la situation, et un rapport est rendu au bout de 2 à 3 semaines. Cette expertise est valable 10 ans.

Étude de sol : qui peut effectuer cette tâche ?

La législation française stipule que le vendeur du terrain est responsabilisé pour l’effectivité de l’étude de sol. Celui-ci doit donc solliciter une expertise de type G1 auprès d’un cabinet d’études thermique. Ces agences d’études sont représentées par des géomètres diplômés et certifiés et autres experts thermiques. Ceux-ci doivent avoir une majeure en géologie ou en génie géotechnique.

Le rapport remis par le géomètre doit être joint à l’acte authentique de vente des sols contenant de l’argile. Le document est lié de façon directe au diagnostic immobilier obligatoire de l’état des risques ainsi qu’à la contamination. Ce document montre les divers risques autour des sols de construction. Ces risques peuvent être de divers ordres. Il peut s’agir de risques naturels, miniers, techniques ou industriels.

Au cours de son intervention, le géotechnicien doit se conformer à la norme NF-P-94-500 de novembre 2013. Pour savoir si le terrain retenu pour le projet est soumis à des obligations d’étude de sol, il est possible de se diriger vers le Portail Géorisques du gouvernement.

Comment mener une étude de sol ?

Dans la plupart des cas, l’intervention d’un bureau d’études thermiques professionnel pour réaliser des études de sol se décompose en plusieurs phases distinctes :

  • Le spécialiste procède d’abord à une étude générale du terrain et à une étude de documents théoriques du terrain en question.
  • Levés géotechniques : le géomètre inspecte directement dans le sol pour en extraire des échantillons afin de le spécifier ;
  • Spécification du sol suite à des prélèvements en laboratoire. Cela favorise la détermination des informations techniques du site ;
  • Recommandations pour soumettre un rapport complet

L’analyse de type G1 est aussi divisée en deux phases d’étude : la collecte des informations est appelée G1 ES (Étude du Site), et la détermination des principes généraux de construction est appelée G1 PGC.

L’étape G1 PGC est divisée en 3 tâches séquentielles, à savoir l’étude de la documentation, la synthèse des archives et l’inspection du terrain.

En conclusion

La réalisation d’une étude de sol est une phase très importante lors d’un projet de construction. Cela permet d’éviter les risques d’effondrements du futur bâtiment.

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