Rénovation intérieure et décoration

Parquet abîmé par l’eau : que faire ?

Par , le 4 août 2025 , mis à jour le 4 août 2025 - 11 minutes de lecture

Un parquet abîmé par l’eau est une situation stressante, mais pas toujours une catastrophe irréversible. L’humidité, qu’elle provienne d’un dégât des eaux, d’une fuite ou d’un simple oubli, peut laisser des traces indélébiles sur ce revêtement noble. Aujourd’hui, nous vous guidons étape par étape pour comprendre, évaluer et agir face à un parquet gorgé d’eau, en maximisant vos chances de le sauver et de le restaurer. Nous verrons les gestes d’urgence, les solutions pour les dégâts superficiels et les cas où l’intervention d’un professionnel devient indispensable.

Agir vite, la clé du succès

Le temps est votre ennemi numéro un face à l’eau. Chaque minute compte. Plus vous réagissez rapidement, plus vous limitez les dommages potentiels sur votre parquet. Une intervention immédiate peut faire la différence entre un simple séchage et un remplacement coûteux.

Les premiers gestes d’urgence

Dès que vous constatez la présence d’eau sur votre parquet, il faut agir sans délai. La rapidité de votre intervention est déterminante pour minimiser l’ampleur des dégâts.

  • Épongez immédiatement : Ne laissez pas l’eau stagner. Utilisez des serviettes épaisses, des chiffons absorbants ou même un aspirateur à eau si la quantité est importante. L’objectif est de retirer un maximum d’humidité de la surface du bois le plus rapidement possible.
  • Identifiez la source : Avant toute chose, trouvez d’où vient l’eau et coupez l’arrivée si possible (robinet, tuyau percé, etc.). Il est inutile de sécher si la source de l’infiltration persiste.
  • Sécurisez l’espace : Si l’eau a pu atteindre des installations électriques, coupez le courant principal pour éviter tout risque d’électrocution. Votre sécurité est primordiale.

Accélérer le séchage : techniques et outils

Une fois l’eau de surface retirée, le séchage en profondeur commence. Cette phase est cruciale pour éviter le gondolement, les taches et l’apparition de moisissures.

  • Aération intensive : Ouvrez grand les fenêtres et les portes pour créer un courant d’air. L’air frais et sec aide à évaporer l’humidité du bois. Si la météo le permet, laissez tout ouvert pendant plusieurs heures, voire jours.
  • Ventilateurs : Positionnez des ventilateurs directement sur la zone humide. Ils vont accélérer la circulation de l’air et favoriser l’évaporation. Vous pouvez en utiliser plusieurs pour maximiser l’effet.
  • Déshumidificateur : C’est l’outil le plus efficace pour éliminer l’humidité résiduelle de l’air ambiant et donc du bois. Placez-le au centre de la pièce affectée et laissez-le fonctionner en continu. Videz régulièrement le réservoir. Pour une efficacité maximale lors du séchage mécanique prolongé, il est généralement conseillé de garder portes et fenêtres fermées [1][3].

Évaluer les dégâts : superficiels ou profonds ?

Une fois les premières étapes de séchage entamées, il est temps d’évaluer l’étendue réelle des dommages. Cette évaluation déterminera la nature des réparations nécessaires.

Dégâts superficiels : espoir et solutions

Certains incidents ne sont que des frayeurs. Si la quantité d’eau était minime et que l’intervention a été rapide, le parquet peut n’avoir subi que des dommages esthétiques ou très légers. C’est le cas si les lames n’ont pas encore commencé à se déformer.

  • Séchage complet : Continuez le séchage pendant plusieurs jours, voire une semaine, même si la surface semble sèche. L’humidité peut être piégée sous le revêtement.
  • Nettoyage adapté : Une fois le parquet parfaitement sec, nettoyez-le avec un produit spécifique à son type (parquet huilé, vitrifié, ciré) [2][5]. Cela permettra de retirer les éventuelles traces d’eau ou auréoles.
  • Ponçage léger et finition : Pour des taches légères ou un léger blanchiment, un ponçage très superficiel de la zone affectée, suivi d’une nouvelle couche de finition (huile, vernis, cire), peut suffire à restaurer l’aspect original du bois.

Dégâts profonds : quand le bois réagit

Malheureusement, l’eau peut occasionner des dommages plus complexes et structurels. C’est le cas si le bois a eu le temps d’absorber une quantité significative d’eau.

  • Gondolement et déformation : Si les lames de parquet commencent à se soulever, à se tordre ou à gonfler, c’est un signe clair que le bois a absorbé trop d’humidité. Le gondolement est une réaction naturelle du bois qui se dilate.
  • Taches et moisissures : Des taches sombres, noires, ou verdâtres, ainsi qu’une odeur de moisi, indiquent une prolifération de champignons ou de moisissures. C’est un problème sérieux qui peut affecter la qualité de l’air intérieur et la santé du bois.
  • Affaissement : Dans les cas les plus graves, si l’eau a infiltré la structure sous-jacente du parquet (solives, sous-couche), un affaissement peut se produire. C’est le signe d’un dégât majeur nécessitant une expertise professionnelle.

Si le bois est gondolé ou que des taches/moisissures apparaissent malgré vos efforts, il est crucial d’identifier et d’éliminer la cause de l’infiltration avant toute réparation. Ensuite, le remplacement des lames touchées sera nécessaire [4][5].

Réparer ou remplacer : les solutions

Selon l’évaluation des dégâts, les actions à entreprendre seront différentes. Il est essentiel de choisir la bonne approche pour assurer la longévité de votre parquet.

Remplacer les lames endommagées

Lorsque le gondolement est prononcé, que des taches de moisissure sont incrustées et que le bois est irrémédiablement abîmé, le remplacement des lames est souvent la meilleure solution. Cette opération demande un certain savoir-faire.

  • Extraction minutieuse : Les lames abîmées doivent être retirées avec précaution pour ne pas endommager les lames adjacentes.
  • Préparation du support : Assurez-vous que le support sous le parquet est parfaitement sec, propre et sain avant de poser les nouvelles lames. Traitez l’éventuelle moisissure.
  • Pose de nouvelles lames : Choisissez des lames de la même essence, de la même épaisseur et idéalement du même lot que votre parquet existant pour minimiser les différences de teinte.
  • Finition : Une fois les nouvelles lames posées, une harmonisation de la finition (ponçage, vitrification, huilage) peut être nécessaire pour l’ensemble du parquet ou seulement sur la zone réparée.

Quand faire appel à un professionnel ?

Dans de nombreux cas, l’expertise d’un spécialiste est indispensable. N’hésitez pas à solliciter un parqueteur ou une entreprise spécialisée si vous êtes face à des situations complexes.

  • Infiltration profonde : Si vous suspectez que l’eau a infiltré en profondeur, sous le sol ou dans les joints, un professionnel pourra évaluer l’étendue des dégâts cachés [1]. Des équipements spécifiques (humidimètres professionnels, caméras thermiques) peuvent être nécessaires.
  • Gondolement généralisé : Si une grande surface de votre parquet est gondolée, la tâche de réparation devient complexe et nécessite des compétences techniques pour assurer une remise à niveau correcte.
  • Présence de moisissures étendues : Les moisissures peuvent être dangereuses pour la santé et doivent être traitées par des professionnels qui sauront les éliminer sans risque et prévenir leur réapparition.
  • Doute sur la nature du parquet : Si vous n’êtes pas sûr du type de votre parquet ou des produits à utiliser, un expert vous orientera.
  • Manque d’outils ou de compétences : Le remplacement de lames de parquet ou une rénovation complète nécessitent des outils spécifiques et un savoir-faire que seul un professionnel maîtrise. Par exemple, pour une rénovation de parquet en Seine-et-Marne, il est préférable de contacter un spécialiste local.

L’assurance habitation : un allié inattendu

Face à un dégât des eaux, votre assurance habitation peut être un véritable soutien. Il est crucial de connaître vos droits et les démarches à suivre.

Déclarer le sinistre

Dès que vous constatez le sinistre, déclarez-le à votre assureur dans les délais impartis par votre contrat (généralement 5 jours ouvrés).

  • Preuves : Prenez des photos et des vidéos des dégâts avant toute intervention majeure. Conservez un maximum de preuves (factures d’achat du parquet, devis de réparation, etc.).
  • Documentation : Décrivez précisément la cause du sinistre (si elle est connue), la date et l’heure approximative, ainsi que l’étendue des dégâts.
  • Devis : L’assureur pourra vous demander des devis de réparation pour évaluer l’indemnisation.

Prise en charge des frais

Selon votre contrat, certains frais peuvent être pris en charge [1] :

  • Matériel de séchage : Les coûts liés à la location de déshumidificateurs, ventilateurs professionnels, etc.
  • Réparations : Le remplacement des lames endommagées, la remise en état du support, le ponçage et la nouvelle finition du parquet.
  • Recherche de fuite : Si la cause du dégât des eaux n’est pas évidente, les frais de recherche de fuite peuvent être couverts.

Vérifiez toujours attentivement les clauses de votre contrat d’assurance. Chaque police est différente et les niveaux de couverture varient. N’hésitez pas à interroger votre conseiller pour clarifier les points qui vous semblent obscurs.

Prévention : mieux vaut prévenir que guérir

Une fois les réparations effectuées, ou si vous avez eu la chance de ne pas avoir subi de dégâts majeurs, la prévention devient votre meilleure amie. Quelques gestes simples peuvent vous épargner bien des soucis à l’avenir.

  • Surveillance régulière : Inspectez régulièrement les zones à risque d’infiltration d’eau : sous les éviers, autour des toilettes, des machines à laver, des lave-vaisselle. Vérifiez les joints, les tuyaux, les raccordements.
  • Réparation immédiate des fuites : La moindre goutte d’eau persistante doit être prise au sérieux. Une petite fuite non traitée peut rapidement devenir un dégât majeur.
  • Protection des zones humides : Dans les salles de bain ou les cuisines, prévoyez des tapis absorbants ou des protections spécifiques sous les appareils susceptibles de fuir.
  • Entretien du parquet : Un parquet bien entretenu (huilé, vitrifié, ciré régulièrement) est plus résistant à l’humidité superficielle. La couche de finition agit comme une barrière protectrice.
  • Humidité ambiante : Maintenez un taux d’humidité stable dans votre intérieur, idéalement entre 40 et 60%. Un air trop sec peut rendre le bois cassant, un air trop humide favorise le gondolement et les moisissures.
  • Attention aux plantes : Si vous avez des plantes en pot sur votre parquet, assurez-vous qu’elles ne fuient pas et utilisez des soucoupes étanches pour recueillir l’excès d’eau.

Conclusion

Un parquet abîmé par l’eau n’est pas une fatalité. En agissant rapidement, en évaluant précisément l’étendue des dégâts et en choisissant les bonnes méthodes de réparation, il est souvent possible de lui redonner son aspect d’origine. N’hésitez jamais à faire appel à un professionnel en cas de doute ou si les dégâts sont importants. Enfin, une bonne prévention reste la meilleure des protections. Merci de nous avoir lu.

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